▲ about

avril / april 2012


*

mars / march 2012


*

janvier / january 2012


*

novembre / november 2011



*


juillet / july 2011



If you like upbeat pop rock, then tak e a listen to the indie pop rock band énéeENEE hails from the bustling city of Paris, France and puts their own touch in the music world with the tunes from their E.P. which was released back in May of this year. And you can tell they derive their musical influences from bands such as Radiohead.
Every song on the E.P. is very enjoyable to listen to, and they are very catchy. I personally like the songs Not Alone In This World and EasierNot Alone In This World has a post-rockish feel to it, and kind of breaks off a bit from the other songs on the E.P. While Easier has a catchy guitar hook that I simply love.
If you like ENEE‘s E.P., then go check them out on Facebook here: http://www.facebook.com/pages/ENEE/182676798416
They also have a blogspot, so check it out: http://enee-notes.blogspot.com/
I’m hoping to hear more music from them in the future, and we here at Migrate wish them all the best!

*

fevrier / feb. 2011





*

"WEBZINE: au commencement était le rock
    
Énée, fils du mortel Anchise et de la déesse Aphrodite, est l'un des héros de la guerre de Troie. C'est aussi un musicien dont l'univers navigue entre pop et électro. Après avoir commencé seul sur un 4 pistes, Énée s'est entouré de trois musiciens avant d'enchaîner des concerts.

Aujourd'hui, l'artiste est de retour, en solo, dans une formule plus minimaliste avec "My Paradise". Un album dont les morceaux, comme "Don't you dare" ou "Fake", séduisent. S'il se fait un brin plus rock ("My broken wings"), l'univers est plus pop voire électro-accoustique et propose une bien belle ballade ("You wouldn't hear"). "Exist" chante Énée. Oui, cet album mérite d'exister. A découvrir."

*


"CHRONIQUE MY PAST CONCERNS 

Définir Enée en trois mots ? Entre deux eaux. C'est ce qui frappe à l'écoute de ses morceaux, dont cinq parmi les plus récents sont regroupés sous le titre My paradise. Le titre d'une de ses chansons le définit bien : Borderline, pris dans son sens littéral, c'est être à la limite entre deux mondes. Et en même temps c'est être ou se mettre à part : « I don't care, I'll stay by myself » dit un des couplets. Certes, on dira qu'Enée, ce n'est pas vraiment ça, qu'il chante surtout l'amour déçu, perdu. C'est vrai, c'est un sujet dominant chez lui : « I still got a key for you, if you need a place to sleep », les paroles de Just to hear from you, sur leurs accords mélancoliques, résonnent si justes aux oreilles. Qui n'a pas vécu cette situation douloureuse, quand l'amour n'est plus partagé mais qu'on a du mal à y renoncer ? On pourra aussi objecter que c'est un thème universel traité maintes et maintes fois. Encore une fois c'est vrai, mais ce qui est extrêmement intéressant dans la musique d'Enée, ce n'est pas le sujet, c'est comment il le traite. Ce que traduit son univers, ce n'est pas ce qu'on a entendu vingt fois à la radio. C'est un autre angle de vue, qui n'exprime pas que du chagrin, de la frustration ou de la peur : « there's suddenly a gap, a black hole before me, that keeps me from moving, that makes me scared » sur des rythmes effrénés d'angoisse. Enée est un maître de l'entre-deux : entre deux situations, entre deux sentiments, entre deux sensations, entre deux idées. Ce qu'il traque avec brio, c'est ce moment où les choses flottent, restent indéfinies. Ni blanc, ni noir. Le purgatoire entre l'enfer et le paradis est censé être un lieu neutre, le rien, le néant. Mais le milieu n'est pas vide ; les morceaux d'Enée nous prouvent au contraire sa richesse : on croit qu'il s'agit juste d'un passage entre deux pôles, mais dans la vie de tous les jours, on avance constamment sur une ligne frontière. Cet équilibre sur la corde se traduit de mille et une façons, quand on ressent par exemple un indéfinissable manque dans sa vie. La réponse est limpide : « I simply exist » nous murmure le refrain de la chanson Exist, où la guitare triste semble vouloir interrompre le passage du temps. C'est le cas aussi lorsqu'on ne sait plus ce qu'on veut, ni ce qu'on ressent au moment d'une rupture : un rapport ambivalent à l'autre si bien exprimé par les mots « you're not ready to stay, you're not ready to leave » d'End of a story. Naviguer entre deux met à part, isole : « there's nobody else except my voice » nous dit We pretend. Car il est aussi un moyen d'essayer d'appartenir à deux mondes différents, de faire une chose et son contraire, d'être à la fois moi et les autres, dans une tentative d'embrasser le Tout. La justesse de l'approche d'Enée est de mettre le doigt sur un symptôme de notre monde moderne, tellement mondialisé qu'il nous pousse à chercher à maîtriser parfaitement tout ce qu'il contient. Chimère qui rend fou… et qu'on perçoit dans la litanie des désirs, martelée par les accords de That's all I need. Cette petite voix aiguë, calme et douce sur des accords de guitare grave et des rythmes nerveux, voire frénétiques, comme dans Light comes, c'est le symbole de la schizophrénie de notre société. Le mélange d'inspiration entre les racines du rock et les méandres de l'électro est un autre exemple illustré par Memories ; de même, on croit entendre une berceuse dans Lonely man, mais on sent que tout est en tension, comme un arc prêt à lâcher une flèche. Enée chante la folie imperceptible du quotidien de notre monde contemporain. Et quelle schizophrénie délicieuse !"